• One-Shot : L'histoire d'Erysiane

    Elle reviendra... Elle reviendra prendre la pillule de mon âme, boire le verre de mon sang et fumer la cigarette de mon souffle... Elle reviendra... Et de nouveau, nous nous aimerons

    Si j'ai décidé de vous parler d'elle, c'est pour ne pas l'oublier. Je l'ai rencontrée quelques mois auparavant, comme une fleur qui pousse en plein milieu de l'hiver. Elle a poussé la porte de ma petite maison sombre et empestant la fumée. Mais ces odeurs nauséabondes, ce désordre à vomir et moi, dénudé, la peau blanche, les lèvres bleues et une cigarette entre l'index et le majeur, ne semblaient pas l'affecter. Au contraire, cela l'amusait presque. Je lui ai rapidement demandé de fermer la porte, d'une car je ne supportais pas l'air frais et de deux, je ne voulais pas que qui que ce soit sente ma cigarette et alerte quelqu'un. Elle a obéi et s'est adossée à cette porte. Je l'ai longuement observée silencieusement. Elle avait de longs cheveux d'un blond inhabituel, des yeux d'un noisette envoûtant et une peau qui paraissait douce et délicieuse. Bien qu'elle semblait fragile, c'était une fille forte, plus forte qu'on ne le pensait. Elle aussi m'a longtemps regardé. Pourtant, il n'y avait pas grand chose à voir. Mes cheveux d'un blanc argenté naturel étaient en bataille et sales ;  ma peau était livide et plus que pâle ; mes yeux bleus pâles, presque blancs, reflétait l'état dans lequel je me trouvais (pitoyable) et mon corps tout entier semblait détraqué et mort. Mes joues creuses, j'en suis certain, devaient lui faire pitié. Ainsi que mes abdos inexistants, remplacés par mes côtes bien visibles. La fille ne semblait pas du tout dégoûtée, même pas un peu choquée. En fait, son regard était rempli de sympathie et de compassion. 

    -Comment tu t'appelles ? lui ai-je demandé.

    Elle m'a répondu qu'elle s'appelait Erysiane. Un nom peu commun mais, ma foi, très joli. A son tour, elle me demandait comment je m'appelais.

    -Martin, ai-je répondu.

    Elle avait hoché la tête tout en regardant sans expressions sur le visage, les boîtes de pilules, les seringues remplies et vides, les bouteilles sombres et claires et les cigarettes mortes et celles encore vivantes. Elle avait alors avancé d'un pas, mais je l'ai stoppée d'un geste de la main.

    -Si tu veux rester ici, je te préviens, il y a des règles à respecter.

    Elle avait acquiescé, j'en ai conclus qu'elle était d'accord.

    -De un, tu ne parles à personne de ce que tu vois, fais, et parles ici. Ensuite, si tu veux amener tes doses, fais-toi plaisir. De plus, dès que tu arriveras, tu te déshabilleras. Non, je ne suis pas un pervers, regarde-moi : je suis nu aussi. Te dénuder, c'est juste pour prouver ton humanité et ta pureté.

    -Je pensais pourtant que se droguer, boire et fumer étaient considérés comme une marque d'impureté.

    -Eh, tu peux te casser d'ici et fermer ta gueule si t'es pas contente !

    Elle n'avait pas répondu. Son petit air légèrement supérieur, mais compréhensif, m'agaçait presque. Mais néanmoins, j'avais continué d'expliquer.

    -Ici, tu fais ce que tu veux. Plante-toi autant que tu en as besoin, bois autant de fois qu'il te le faudra et fume tous les paquets que tu veux. C'est peut-être pas toi le chef ici ; mais c'est pas moi non plus. 

    Après l'avoir regardée hocher la tête, j'ai détourné la tête vers le mur en face de moi, reportant ma cigarette à mes lèvres. Puis, après un moment de silence, elle a recommencé à marcher et s'est assise contre le mur que je regardais tous les jours. Elle a commencé à enlever sa robe noire, puis ses bottes et ses gants. Je l'ai de nouveau regardée de haut en bas. Ses formes étaient parfaites. Les courbes de ses seins étaient parfaitement dessinées, sa taille était légère et fine, ses épaules étaient gracieuses et ses cuisses attirantes. J'ai pu regarder de plus près son visage. Ses yeux noisettes possédaient de merveilleux reflets verts. J'étais presque charmé par sa beauté. Mais il fallait se l'avouer, n'importe qui l'aurait dit : elle était très belle. Je voyais qu'elle tremblait. Bien qu'il ne fasse pas froid dans ma minuscule habitation, il n'y faisait pas grande chaleur non plus. Elle s'habituera sûrement, comme je l'ai fait.
    D'ailleurs, vous vous demandez certainement qu'est-ce qu'il m'est arrivé pour que je finisse comme ça ? Buveur, drogué, fumeur, ... Ben ça vous regarde pas. Même Erysiane, je ne lui ai jamais dit. Parce que ça ne la regardait pas. Je lui ai raconté bien d'autres trucs, et elle m'a jamais interrogé là-dessus. C'était une chouette fille.
    Au début, elle hésitait un peu. Elle regardait de temps en temps le sol, de temps en temps moi. Je faisais à peine attention à elle. Un moment, ça m'a énervé qu'elle ne fasse rien et je l'ai regardée.

    -Si tu n'as rien à faire, tu peux te casser, lui ai-je dit.

    Sur ces mots, elle a saisi une bouteille de vodka qui se trouvait à côté de moi, courbant son dos gracieux. Elle a porté la bouteille à sa bouche et a bu le quart de son contenu d'un coup. Pas mal. Mais je peux faire mieux. J'ai alors pris la sa bouteille et l'ai vidée plus rapidement. Je me suis essuyée la bouche et l'ai regardée, l'air victorieux. Elle a serré les dents et s'est emparée de deux cigarettes, les allumant toutes les deux et les portant à ses lèvres en même temps. Cependant, je lui en ai arrachée une de sa bouche.

    -Evite de faire ça. On ne savoure qu'une cigarette à la fois, ma belle.

    Elle ne m'a pas répondu et a fumé SA cigarette tranquillement. Un moment plus tard, elle a pris l'une des seringues et se l'est plantée dans le bras gauche. J'ai vu son visage se crisper. La première dose, elle est jamais très agréable. Elle a commencé à transpirer et j'ai remarqué que cette idiote avait utilisé la totalité du contenu de la seringue.

    -Eh, la drogue, ça coûte cher et à trop forte dose d'un coup, tu fais un malaise. J'ai pas envie de m'occuper de ton cadavre.

    Encore une fois, elle n'a pas répondu. Jusque là, elle ne m'avais que dit son nom et demandé le mien. C'est tout. Moi, je trouvais ça étrange. Etrange qu'elle parle si peu. Elle a soudainement relevé les yeux et son regard noisette et vert a croisé le mien, froid et enneigé. Sans que je m'en sois rendu compte, mes joues, d'un habitude blanc mort, sont devenues roses. Et aujourd'hui encore, j'ignore pourquoi. Erysiane n'avait pas réagi. Au contraire, elle a continué de me fixer. Ce que j'avais remarqué, c'est que son regard ne s'était jamais posé sur mon corps. Aurait-elle peur ou honte ? Peur de violer mon intimité ? Honte de se retrouver face à une personne de sexe opposé nue ? Non, ce n'était sûrement pas ça... Elle n'avait rien dit ou montré quelque émotion qu'il soit en me voyant ainsi. Mais, n'importe qui m'aurait regardé de haut en bas. Mon cou, mes bras, mon ventre, ma partie génitale, mes jambes, mes pieds... Elle, n'avait observé que mon visage. Pourtant, je l'avais étudiée de la tête aux pieds. Et, bien que j'ai regardé jusqu'à sa partie intime, elle n'avait toujours pas l'air gênée. Cette fille aurait dû faire partie d'un camp de nudistes. Je n'y accordais aucune importance. N'y a-t-il pas eu une époque où tout le monde vivait nu et cela ne choquait personne ? Je parle de Adam et Eve, dans la Bible. Oui, j'ai étudié la Bible.
    Erysiane avait fini par se rhabiller, j'en avait conclus qu'elle allait partir. Ce qu'elle a fait après m'avoir promis qu'elle reviendrait demain.

    Et elle l'a fait. Cette imbécile est revenue le lendemain, en ouvrant très légèrement la porte, comme si elle avait peur qu'on nous voit. Tout comme la veille, elle s'était assise au même endroit et s'était déshabillée de la même façon. Puis, notre routine revint. Drogues, alcools, cul-secs, pilules, cigarettes, ... Plus je l'observait, plus j'avais l'impression qu'elle trouvait ça amusant. Ce jour était le même qu'hier. A un détail près : nous avons parlé. Oui, nous avons discuté durant des heures, qui m'ont semblées être des jours. Quand elle m'avait demandé ce que j'aimais, j'avais eu du mal à répondre. Je n'aimais pas spécialement ce que j'étais et ce que je faisais, donc je n'aimais en fait rien. Mais une réponse m'est venue à l'esprit. Mais je me suis dit que je ne pouvais pas lui dire, qu'elle le prendrait au premier degré. Pourtant, c'est sorti tout seul de ma bouche.

    -Toi.

    Je l'avais dit sèchement, directement, sans ton particulier. Je lui avais jeté un rapide coup d'oeil. Ses joues étaient à peine roses et elle ne semblait pas trop suprise. En fait, elle avait sourit.

    -Moi aussi je t'aime !

    Je n'ai pas réagit à sa réponse. Bon, je dois avouer que j'en étais même plutôt flatté. A ce moment-là, on ne parlait pas encore d'amour au premier degré. Je n'étais pas encore amoureux d'Erysiane et vice-versa. Mais je l'aimais. Car c'était la seule amie et la personne à qui j'avais parlé depuis des mois, voire des années. Je l'aimais pour ce qu'elle était.
    Après quoi, on avait continué à se planter en ricanant et en se moquant du monde. Celui que je détestais.
    Cette routine a duré des jours et des jours. Même si mon état se dégradait petit à petit, celui d'Erysiane avec, j'avais l'impression qu'il s'ameliorait en même temps. Peut-être était-ce le goût à la vie qui me revenait ? Sans doute grâce à Erysiane. Elle m'avait fait rire tellement de fois que j'avais l'impression de ne pas l'avoir fait depuis des lustres. Seulement, quelque chose changeait, ou évoluait de jour en jour. Ou plutôt, plusieurs choses changeaient. La façon dont Erysiane se déshabillait devenait de plus en plus excitante ; son rire et sa voix devenaient plus graves, plus provocateurs ; ses jours n'étaient plus roses, à peine, mais rouges, légèrement mais clairement et ce n'était pas à cause de l'alcool. Non, j'en étais persuadé : c'était à cause de moi. Et, bizarrement, bien qu'il n'y ait pas de chauffage, je sentais quelques fois, l'espace d'un instant, la température grimper.
    C'est ce jour-là que tout a vraiment changé. Je ne savais pas quel temps il faisait, sûrement le ciel devait être ensoleillé (comme toujours) et je ne savais pas quel jours nous étions. J'avais perdu la notion du temps depuis belle lurette. Erysiane était arrivée normalement, comme toujours et s'était déshabillée comme d'habitude. Mais cette fois, je l'avais observée tout le long. Du premier bouton de sa robe à sa deuxième botte. Je... J'étais incapable de décrire l'atmosphère qui régnait dans la pièce. Pesante, oui. Et... presque gênante... J'ai voulu regarder Erysiane mais son regard était posé sur une petite bouteille de whisky qu'elle faisait tourner avec ses mains. Je me suis avancé un peu vers elle, faisant glisser mes fesses sur le parquet inconfortable. J'ai serré les jambes, histoire de cacher un minimum mes attributs. Erysiane, elle, s'en fichait. Elle s'était habituée depuis longtemps à la température assez fraîche, aux cigarettes tueuses de poumons, aux drogues qui déglinguent le cerveau et aux alcools qui embuaient l'esprit. Cela m'étonnait presque. J'ai alors posé une question à cette petite Erysiane, trop belle pour être réellement humaine.

    -Pourquoi tu fais ça ?

    La question à laquelle je n'aurais jamais répondu si elle me l'avait posée, je la lui posait maintenant. Elle ne m'avait toujours pas regardé, et a pris son temps pour me répondre.

    -Parce que tu étais seul.

    Elle n'avait rien ajouté d'autre. "Parce que tu étais seul"... Si j'avais été déjà été en compagnie, m'aurait-elle laissé à l'abandon ? Aurait-elle refermé la porte directement ? M'aurait-elle craché au visage et dénoncé ? Je ne saurai jamais, Dieu seul le sait... Non, Erysiane seule le sait...

    -T'es vraiment une gamine, lui ai-je dit. Niaise, pleine de pitié...

    -Il y a quelque chose que je sais faire, avait-elle répondu, pas un truc de gamine.

    J'avais détourné la tête pour la questionner du regard. Que voulait-elle dire ? Et... cette chose dans ses yeux... On aurait dit une flamme. Brûlante, prête à exploser, comme si on avait jeté une bouteille de gaz à côté.
    C'est alors qu'Erysiane s'est penchée vers moi, ses genoux fragiles entrant en contact avec le sol, et m'a embrassé. J'ai mis un moment à comprendre ce qu'il se passait et à réagir. J'ai commencé par me détendre, à fermer les yeux, puis à mêler ma langue à celle d'Erysiane. Mes mains ont parcouru son visage et son corps, caressèrent ses joues, prirent ses épaules, effleurèrent sa poitrine, se posèrent sur sa taille, ses hanches et ses cuisses. Notre baiser, ou plutôt nos baisers s'intensifièrent. Je me suis retrouvé dos sur le sol, Erysiane au-dessus de moi, sa poitrine et son ventre collés à mon maigre torse. Je n'avais jamais ressenti une telle passion venant de moi et d'une autre personne. Nos bouches et nos langues ne faisaient plus qu'une. C'est quelques instants plus tard que nous sommes partis plus loin. Erysiane a lâché un gémissement, mêlé de douleur et d'excitation. J'étais dans le même état qu'elle. Nous suions tous les deux et étions rouges de la racine des cheveux au cou. Tout comme Erysiane, je ne pouvais m'empêcher de gémir aussi, excité par notre rapport soudain et innatendu. J'ai pris la place de ma partenaire, me retrouvant au-dessus d'elle. Je ne savais pas trop ce que je devais faire, je l'ai donc regardé en respirant bruyamment. Sa main s'est alors posée sur mon bras et l'a serré. Elle n'a rien dit, elle était trop occupée à reprendre son souffle aussi. Mais son expression d'extasie me faisait comprendre que nous devions continuer. J'ai donc commencé à remuer doucement et les autres gémissements de plaisir d'Erysiane m'indiquaient que nous faisions ce qu'il fallait. Je l'ai plaquée contre le mur, lui embrassant le cou et des cris commencèrent à sortir de sa bouche. Mes gouttes de sueur tombaient sur elle et les siennes humidifiaient le parquet sombre. Plus je mettais d'ardeur à notre acte, plus les sons émits par les cordes vocales de ma partenaire devenaient forts. Nous savions tous deux que les murs étaient isolés, alos nous pouvions hurler aussi fort que nous le voulions. Erysiane en avait profité. C'était tellement beau que je ne voulais plus arrêter... L'excitation avait pris le dessus, je... je ne sais même pas comment l'expliquer. Erysiane me plaisait. Je l'aimais. Je l'adorais...
    Depuis, rien n'avait changé. Chaque jour, Erysiane était revenue, plus joyeuse qu'avant. Nos doses de drogues amplifiaient et les bouteilles s'accumulaient plus vite. Ma maison n'avait jamais senti aussi mauvais. Bien sûr, ni moi, ni Erysiane n'y prêtaient attention. Nous étions devenus des amants, obsédés et sombrants dans les substances illégales, la vodka et les seringues. Parfois, je voyais Erysiane vaciller et sur le point de s'évanouir. Je lui avais même déjà demandé si elle ne voulait pas arrêter. Mais elle n'avait jamais accepté. Nous avions aussi continuer à faire l'amour, tous les jours, chaque fois qu'elle venait. Ca pouvait durer des heures... Erysiane devenait de plus en plus sauvage chaque jour. Elle n'était pas seulement accro au sexe, elle était accro à moi. Nous ne nous sommes jamais lassés.
    Le passage que je vais vous raconter est le dernier jour que j'ai passé avec Erysiane. Ce n'était pas la pire, ni la meilleure, c'en était juste une autre.
    Ca avait commencé comme tous les jours ; Erysiane était arrivée normalement, s'était penchée pour m'embrasser, s'était assise et déshabillée. Puis après drogues, cigarettes, alcool, sexe... On avait parlé du monde, de la vie, de la mort, ...
    Un moment, j'ai posé une question à Erysiane.

    -Quand arrêteras-tu ?

    Je ne la quittais pas des yeux, j'étais très sérieux. Elle a tourné la tête vers moi, ses yeux se sont plantés dans les miens. Elle s'était alors levée pour s'assoir à côté de moi et poser sa tête dans le creux de mon épaule. Puis elle a répondu.

    -Lorsque tu arrêteras.

    Mon esprit s'était figé sur cette dernière réponse. Si bien que je n'ai rien dit d'autre. Nous étions restés silencieux toute une éternité. Nous nous étions fait une séance de baisers qui a duré quelques dizaines de minutes. Finalement, Erysiane est repartie en souriant et m'a dit à demain. Voilà. C'est tout. C'était la dernière journée que j'ai passé avec Erysiane. Pas la plus belle, pas la plus nulle. La dernière...

    Erysiane était donc revenue le lendemain. Mais rien ne s'était passé comme il le fallait. Bien que j'étais inconscience, je la voyais. Je la voyais ouvrir la porte et s'effondrer, éclatant en sanglots. Elle avait refermé la porte et s'était laissée glisser contre pour cacher son visage entre ses genoux. Ses hoquetement faisaient un bruit pas possible, mais les murs isolés les arrêtaient. Elle avait commencé à crier, puis plus encore, à supplier. Elle s'était mise à genoux et avait imploré Dieu pendant plusieurs minutes. Mais il n'a jamais répondu. Les larmes d'Erysiane inondaient le parquet, brûlé par ses cigarettes. Elle me regardait, moi, mon corps nu et dénudé de vie. J'avais fait, quelques heures plus tôt, un malaise. Avant l'aube, je m'étais injecté une énorme dose de morphine et d'héroïne. D'un seul coup. Je n'avais pas tenu le coup. C'en était trop pour moi. Ma seringue était posée à côté de moi, tout aussi morte. J'avais passé une nuit agitée : je savais que j'allais mourir. Je me suis défoulé, j'ai balancé des bouteilles partout, j'ai mis le feu à tout les papiers que j'avais trouvé et avait hurlé ma haine. Ca m'avait fait un bien fou. Et au matin, j'ai craqué. Je l'ai fait pour Erysiane... Elle a sans doute été la plus belle drogue que je n'ai jamais prise. C'était magnifique. Merci, Erysiane...
    Merci...

     

     

     

     

     

     

     


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